Chiot de garde

Résumé du projet
Cette demande s’articule autour de l’œuvre Chiot de garde, de l’auteur néerlandais Peer Wittenbols. Le texte s’adresse aux enfants entre 9 et 12 ans. L’adaptation du texte sera assurée par l’autrice Laurie Léveillé et la mise en scène sera effectuée par Émanuel Frappier. L’équipe de Chiot de garde sera accueillie en résidence de création dramaturgique au Carrousel, compagnie de théâtre, de septembre 2024 à août 2025. Durant les années 2025-2026, nous avons la chance d’être accueilli à la Maison Théâtre, dans le cadre du dépôt de projet : La Chambre d’amis, afin de réaliser des résidences techniques.

Synopsis
Pour l’exposé oral qu’il a à faire devant sa classe, Wolf, un jeune garçon, vient poser sept questions à Mara et Evi, ses voisines. Cet exposé est assez particulier puisqu’il a pour thème: la mort. Les adolescentes, quant à elles, sont affairées à s’occuper de leur mère, clouée à son lit depuis onze mois, jour où leur père est mort brutalement dans un accident de voiture. Elles n’ont pas envie de voir le fragile équilibre de la maison perturbé par cet intrus trop curieux. Pourtant, petit à petit, grâce à sa sincérité et à sa délicatesse, Wolf réussira à se rapprocher des deux sœurs, et même de la mère, accélérant ainsi le processus du deuil.

L’étincelle
En lisant le texte Chiot de garde, j’ai été happé par la confiance que l’auteur accorde à son public cible. Il parle aux enfants avec intelligence et sensibilité. J’admire le renversement des figures familiales que l’auteur met sur papier. Les deux sœurs, Evi et Mara, sont contraintes de s’occuper de leur mère malade, tandis que cette dernière se retrouve dans une position inhabituelle. C’est elle qui a besoin de se faire rassurer. C’est elle qui doit se faire border. C’est à elle à qui l’on doit apporter à manger. Cette mère-enfant dépend de ses deux filles suite au décès subit de son mari. Le personnage de Wolf, quant à lui, m’a tout de suite touché par ce qu’il représente: la naïveté propre à l’enfance. Wolf est un jeune garçon sans filtre qui souhaite aller à la rencontre de l’autre.

La médiation
Il est primordial pour moi d’établir un dialogue pertinent avec notre public cible lors de cette année de résidence au Carrousel et à la Maison Théâtre. Afin de m’assurer que Chiot de garde parle aux jeunes, je suis entré en contact avec un enseignant de quatrième année à l’école primaire Sainte-Bernadette-Soubirou, à Montréal, monsieur François Beauchemin. Nous avons convenu qu’il serait intéressant de faire profiter aux jeunes de sa classe de notre année de recherche et de création. Nous initierons ces jeunes au processus créatif entourant la mise en marche d’une œuvre. Cinq moments sont prévus avec les élèves d’une classe de quatrième année. Lors de notre dernier laboratoire, les jeunes seront invités à la Maison Théâtre, afin d’observer un premier enchaînement de l’œuvre. Une période de questions, de type « bord de scène » suivra cette présentation.


Biographie d’Émanuel Frappier

Metteur en scène, acteur et créateur, Émanuel Frappier (Mise en scène 2024) est un artiste polyvalent qui souhaite rendre l’art accessible. Finissant du programme de Mise en scène à l’École nationale de théâtre du Canada en 2024, Émanuel a eu la chance de travailler sur un monologue percutant de l’autrice belge Céline Delbecq, À cheval sur le dos des oiseaux et planche actuellement sur Une famille heureuse, de l’auteur espagnol Javier Hernando Herraez.

Aussi diplômé en interprétation à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe en 2017, Émanuel a participé à plusieurs spectacles de création jeune public, dont Le Scriptarium, Le diable est dans les détails, Hégémonie, Iris en été, Péremption(s), Moi c’est moi et Top net. Comme metteur en scène, il a redécouvert l’œuvre 2h14 de David Paquet, et mis en lecture le texte Comme un poison dans l’aube, de Laurie Léveillé.

Il souhaite explorer différents styles, différentes esthétiques et rêve de mettre en scène des pièces de différents répertoires et des classiques, s’adressant à toutes sortes de public. Le plaisir et la folie restent les plus grands moteurs de création d’Émanuel.