RECOMPOSÉES

J’ai 31 ans et depuis que j’ai 18 ans, je suis belle-mère. J’ai assumé ce rôle pendant 7 ans auprès d’Éli, puis, il m’a fallu le quitter en même temps que son père. Apprendre à perdre, c’est aussi ça, être belle-mère. Je suis retombée en amour avec un papa et, depuis 4 ans, je vois grandir Arielle, petite sirène de 8 ans. S’il est un rôle complexe et fertile dans le théâtre de ma vie, c’est bien celui-là, être belle-maman.

À travers ce projet, je souhaite donner une voix aux belles-mères et aux beaux-enfants. Il me semble que le prochain défi consiste à réfléchir la famille comme une entité non binaire, la famille recomposée étant formée de plusieurs parents.

Avec Recomposées, je souhaite plonger dans les situations complexes qui jaillissent de l’expérience de la belle-mère. J’aspire à créer un radio-théâtre à mi-chemin entre le théâtre documentaire et le théâtre familial.


Biographie de Tina-Ève Provost (Québec)

Originaire de Montréal, Tina-Ève est dramaturge et autrice-compositrice-interprète. Elle détient un baccalauréat en enseignement du français langue seconde et a étudié un an en théâtre musical. Diplômée de l’École nationale de la chanson de Granby (2010), elle a participé à de nombreux concours et remporté plusieurs prix, bourses et distinctions. Elle a fait paraître quatre albums, dont un à titre de productrice.
Afin de creuser une autre forme d’expression, elle complète le programme d’Écriture dramatique de l’École nationale de théâtre en 2022. Elle y est guidée entre autres par Rébecca Déraspe pour Notre épopée (sera longue et douloureuse), mise en scène par Marie-Ève Milot au Monument national, et par Frédéric Blanchette pour La cicatrice, créée par Charles Dauphinais.

Dans l’édition 2021 du Festival mots de la rive, son texte Le soleil du plateau obtient le prix du public.

Ses chansons comme son théâtre explorent, en une langue à la fois poétique et concrète, ses obsessions de toujours : l’amour, la dépendance affective, le rapport au corps et à la beauté, l’impossible détachement du regard de l’autre et la quête d’absolu.