Synopsis

Aveuglé par la lumière des phares, un cerf fige devant la voiture qui fonce vers lui. Non loin de là, entre les quatre murs d’une maison en forêt, Céleste sent glisser les fondations du monde qu’elle croyait connaître.  

Ailleurs, Iris tente de se laisser toucher, sans succès.  

Dans un univers à la limite du réel, quatre personnages s’échappent et se rencontrent, au gré d’interventions de présences anonymes. Ensemble, iels tissent un récit de transmission, de violence et de guérison. 

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Cette pièce s’inscrit dans le cadre du Festival Nouvelles Écritures.

Mot de l'auteur

J’ai commencé le processus d’écriture d’ANIMA en voulant parler d’amour. Je me suis abreuvé de ce qui avait déjà été écrit en son nom. J’ai cherché en moi où il se logeait. Après avoir débroussaillé les faux-semblants et les élans romantiques fabriqués, je n’ai pas été si étonné de constater que mon geste d’écriture me menait naturellement à la violence. Celle que l’on subit, mais aussi celle que l’on s’inflige.

Autour de ces blessures s’est construite la fable d’ANIMA. J’ai tissé le fil d’une histoire qui naît de la violence pour interroger la manière dont elle s’inscrit dans nos mots, nos corps, nos histoires. Et par ces personnages blessés qui tentent de se guérir, j’ai touché à ce que je cherchais depuis le début : l’amour, le vrai, celui que l’on s’offre à soi et à l’autre lorsque les barrières cèdent, lorsque nous sommes finalement nus, face à l’autre, prêts à se voir.

La pièce que vous verrez est le fruit d’un travail d’écriture acharné, guidé par l’accompagnement dramaturgique d’Éric Noël, envers qui j’éprouve une gratitude infinie. Je remercie du fond du cœur les interprètes, l’équipe de conception et Philippe Boutin, qui ont fait du texte un objet théâtral vivant.

Jules G. Even (Écriture dramatique 2025)
Auteur d’ANIMA

Mot du metteur en scène

Alors, c’est quoi Anima ?

Difficile à dire. Tant de choses s’y croisent. Tant de sensations. Tant de questions. Pointer une seule idée serait réducteur. Et c’est exactement ce qui m’a attiré dans la proposition de Jules : aller à la découverte.

En répétition, ma première phrase, c’est toujours : « Je ne sais pas. »
On essaie. On rate. On recommence. Et parfois, ensemble, quelque chose surgit. Une étincelle.

— T’as vu ça ?
— C’était vivant, non ?!
— Oui, là, juste devant nous !

Et je crois que c’est ça qu’on cherche avec Anima : l’étincelle, le vrai.
Ces dernières semaines, j’ai rencontré des artistes généreux·euses, curieux·euses, avides d’expérimenter. Des interprètes qui osent se tromper et recommencer. Travailler avec ces finissant·e·s de l’ÉNT, dans ce lieu vibrant d’art et de passion, est un véritable cadeau.

Merci à Jules pour ce texte qui touche, dérange, interroge, émerveille. Poétique et brutal. Mystérieux et tendre. Dark et lumineux !

Anima nous pousse à jouer, à sentir, à risquer. Ensemble. Pleinement. Avec audace. Avec cœur.

Philippe Boutin, metteur en scène d’ANIMA

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Crédit photo : Marc-André Thibault