Programme Résidence Autochtone 2024-2026

Depuis septembre 2018, le programme Résidence autochtone de l’École nationale de théâtre (ENT), offre à des artistes autochtones professionnel.le.s, une occasion unique de formation continue. Cette résidence de deux ans, propose aux artistes sélectionné.e.s, un espace d’apprentissage unique, du temps et de l’expertise pédagogique à travers de multiples ressources, et ce, afin d’approfondir leur pratique.  Elle offre aux artistes de créer et développer une voie d’apprentissage distincte à l’ENT et contribue à leurs épanouissements, de se perfectionner dans un milieu stimulant et d’élargir leurs réseaux professionnels.

Lieu de rencontres et lieu d’échanges, l’ENT permet aux artistes d’accéder aux enseignements des cinq disciplines théâtrales (création et production, écriture, scénographie, interprétation et mise en scène) et d’être exposés à de multiples façons de créer, toutes plus différentes les uns que les autres, et ce grâce à toute une série de cours, de rencontres, d’ateliers de création, de laboratoires exploratoires... Dans cette intensité galvanisante, les résident.e.s en ressortent souvent transformer tant du point de vue professionnel que personnel.

En plus, les résident.e.s ont accès à l’expertise du Cercle consultatif autochtone ainsi qu'au Programme perspectives autochtone (récemment créé). L’ENT souhaite être un établissement d’enseignement de choix pour les artistes qui s’identifient aux communautés des Premières nations, Métis ou Inuits.

Le contenu pédagogique et artistique de la formation est conçu en étroite collaboration avec le directeur du programme et l’artiste.

L'École nationale de théâtre du Canada remercie la Fondation Cole et le Conseil des arts de Montréal pour leur appui financier.


Merci

Dans le cadre de son engagement continu envers la diversité, l’inclusion, la vérité et réconciliation, l’ENT a le devoir de comprendre et de favoriser le resserrement des liens avec les nations autochtones. Sachant que ses méthodes actuelles n’incluent pas expressément des pratiques ou des formes d’art autochtones, l’ENT reconnaît et honore les diverses approches et démarches prônées par ces artistes. L’ENT se réjouit d’entreprendre ce processus d’apprentissage et elle est convaincue qu’il exercera une influence durable sur sa pédagogie. 

Pour déposer sa candidature

Les candidatures doivent inclure les documents suivants au format PDF :

  • Une lettre d’intention expliquant le parcours pédagogique souhaité,
  • Une lettre adressant les aspects suivants :
    • Qu’est-ce qui, dans votre trajectoire professionnelle, vous pousse à poser votre candidature à l’École nationale?
    • Quels défis rencontrez-vous régulièrement dans votre parcours artistique?
    • Expliquez-nous comment l’École saura vous outiller afin de mieux répondre à ces défis et facilitera la suite de votre parcours professionnel.
  • Entre une à trois lettres de recommandation adressant différentes facettes de votre pratique artistique

Vous pouvez rédiger la réflexion sur votre travail artistique et y joindre d’autres moyens de communiquer votre identité personnelle et professionnelle (c’est-à-dire, des images ou des enregistrements sonores, des séquences vidéo...).

Les candidatures doivent être envoyées au plus tard le 9 février 2024 avec Résidence autochtone en sujet et peuvent nous être acheminées par courriel à l'adresse residences@ent-nts.ca, ou encore, par courrier.

Les entrevues auront lieu en mars 2024 (les dates précises restent à confirmer) et les candidat.e.s  retenu.e.s passeront une entrevue en personne ou à distance.

FAQ

S’agit-il d’un programme de résidences artistiques autochtones ou d’un programme destiné aux artistes autochtones en résidence?

Il s’agit d’un programme qui offre aux artistes autochtones l’occasion de tirer parti des ressources de l’ÉNT en élargissant leurs champs de multiples possibilités. L’ÉNT n’offre aucune formation sur les méthodes, les formes et les pratiques autochtones, mais nous aspirons à faciliter le mentorat, et parfois l’enseignement, avec l’aide d’artistes et de mentors autochtones.

Dois-je utiliser mon temps de manière spécifique pendant ma résidence à l’ÉNT?

Non. Les discussions avec le directeur de la Résidence autochtone ainsi que les directeurs et directrices des programmes de l’École vous aideront à déterminer un programme d’études adapté à vous et à vos besoins. Il pourrait s’agir de mettre l’accent sur des cours et des ateliers précis, offerts dans le cadre des programmes de base de l’École, ou sur des projets artistiques personnels. Ou bien d’un mélange des deux.

Puis-je travailler pendant ma résidence à l’ÉNT?

La nature flexible de ce programme vous permet de réserver du temps à des projets personnels et professionnels. En tant qu’artiste en résidence, vous êtes toujours en conversation avec l’École au sujet de l’horaire, de la charge de travail et des priorités.

Quel genre de soutien financier est offert?

L’ÉNT couvre les frais de toute la formation, et une bourse de soutien pour frais de subsistance est offerte à la personne résidente.

Suis-je seul.e pendant mes études à l’ÉNT?

En tant qu’artiste en résidence, vous êtes constamment en contact avec votre directeur afin d’ajuster et d’améliorer votre cursus. En discussion continue avec votre directeur, le programme s’adaptera afin de mieux répondre aux objectifs fixés et vous outiller vers de nouvelles approches artistiques.  Il est possible d’organiser un encadrement et un mentorat à titre privé, en association avec des projets précis ou au cours de la période que vous passez à l’ENT. Vous aurez aussi la possibilité de travailler avec des artistes des cinq disciplines théâtrales de l'ENT(création et production, écriture, scénographie, interprétation et mise en scène.

Le Cercle consultatif autochtone et le programme Perspectives autochtone s’efforcent d’accentuer le sentiment d’accueil et d’appartenance pour les artistes autochtones inscrits à l’ENT.

Dois-je déménager à Montréal ?

Idéalement, si vous êtes acceptée, vous devez être disposée à habiter à Montréal pendant votre formation à l’ENT. Si cela est difficile en raison de votre situation personnelle, il est possible d’envisager une formation modulaire, complétée par divers séjours en ville.

Y-a-til quelqu’un à qui je peux m’adresser pour obtenir de plus amples renseignements ?

Pour toute question sur le programme et pour obtenir de plus amples renseignements, vous pouvez communiquer avec le directeur du programme de Résidence autochtone, Robert Bellefeuille, au 514-842-7954, poste 137.

Artiste résidente

Alexia Vinci

Alexia Vinci, artiste bispirituelle, explore avec passion la diversité des arts vivants. Formée en tant que comédienne, elle excelle également en tant que créatrice et improvisatrice. Au cœur de sa démarche artistique réside le dialogue, les rencontres et les expériences collectives. Son travail artistique s'étend à divers territoires, allant du sacré à l'intime, de la mémoire aux racines. Après avoir participé au festival du Jamais Lu au printemps 2022, elle a brillamment interprété le personnage de Noémie dans l'adaptation du roman Manikanetish de Naomi Fontaine, présentée chez Duceppe. Actuellement, elle occupe le poste de directrice artistique du projet Tiohtià:ke: cartographie de récits autochtones. En plus de sa participation imminente à la Semaine de la dramaturgie autochtone à La Licorne, où elle contribuera à la mise en lecture de la pièce Qui se souviendra d'elle, elle jouera également dans Mishinikan de Marco Collins.

Actuellement, elle se consacre à l'écriture de son projet personnel, Gespeg, et souhaite collaborer avec des pédagogues pouvant lui offrir un accompagnement. Bien qu'elle excelle dans l'écriture de plateau, l'improvisation, la performance et la poésie, elle reconnaît que l'aspect plus littéraire ou structuré de l'écriture lui est moins familier. En ce qui concerne la mise en scène, elle a toujours manifesté un vif intérêt pour cet aspect de la pratique et possède un instinct créatif pour le mouvement. Elle nourrit le désir ardent de s'y plonger davantage.

Résidentes passées

Simon Riverin

Innu originaire de Pessamit (Côte-Nord), Simon Riverin est établi à Montréal depuis 2014. Il œuvre dans le monde de l’art depuis 2017 en tant que technicien du son, créateur musical et concepteur sonore. Créateur de musique pour la maison de production autochtone Yändata`, il collabore également avec diverses compagnies autochtones sises à Montréal, telles Production Menuentakuan avec Charles Bender et Marco Collin, Productions Onishka d’Émilie Monnet, ainsi qu’avec Natasha Kanapé Fontaine dans le cadre de son projet interdisciplinaire Tshishkushkueu. Il participe également au projet Them Voices de Lara Kramer.

Émilie Monnet, résidente 2020-2022

Au croisement entre le théâtre, la performance et les arts médiatiques, la pratique d'Émilie Monnet privilégie les processus de création collaboratifs, et ses œuvres sont le plus souvent présentées sous forme de théâtre interdisciplinaire ou d'installations immersives. À l'automne 2018, elle débutait sa résidence d'artiste de trois ans au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui avec Okinum, et y présentera Kiciweok: lexique de 13 mots autochtones qui donnent un sens en décembre prochain. This Time Will Be Different, co­ créée avec Lara Kramer, était présentée au FTA en juin dernier puis à Edimbourg en août. Émilie est d'origine anishinaabe (algonquine) et française et a grandi en Outaouais et en Bretagne. Elle vit actuellement à Tiohtià:ke/Mooniyaang/Montréal.

www.onishka.org

Soleil Launière, résidente 2018-2020

Originaire de Mashteuiatsh sur les rives du Pekuakami (lac Saint-Jean), Soleil Launière vit et œuvre à Tiöhtià:ke (Montréal)

Artiste multidisciplinaire, elle allie le chant, le mouvement et le théâtre en passant par l’art performance. Elle entremêle la présence du corps bispirituel et l’audiovisuel expérimental tout en s’inspirant de la cosmogonie et de l’esprit sacré des animaux du monde innu. Elle exprime en actes une pensée sur les silences et les langages universels. Depuis 2008, Soleil a réalisé plus d’une trentaine de performances différentes, dans le cadre de rassemblements et d’événements artistiques autochtones et allochtones à l’intérieur ou à l’extérieur des réseaux de diffusion conventionnels (OFFTA, RIAPA, Dare-Dare, Articule, MAI). Outre son travail d’interprète avec le théâtre Ondinnok et les Productions Menuentakuan, elle a exploré le théâtre physique, la danse contemporaine, le chant traditionnel et contemporain au Québec, en Nouvelle-Zélande (2012-2013), en Australie (2012) aux États-Unis et en Colombie-Britannique (2011, 2018 et 2019).

Soleil signe la mise en scène de Nikamotan-Nicto présenté à la place des Festivals (2019). Entre 2019 et 2021, elle présente sa première production Umanishish mise en scène par Xavier huard à l’Usine C, elle fait la co-mise en scène avec Patrice Dubois de Courir l’Amérique présenté au Théâtre Quat’ Sous et présente Sheuetamu, une production issue de la résidence pour artiste autochtone à l’École nationale de théâtre du Canada. Elle termine sa résidence à l'ÉNT en mai 2020. Depuis juillet 2020, Soleil est à la tête de la compagnie qu’elle a fondée, Production AUEN.

« Qu’est-ce que j’apporte dans ma résidence et aux gens qui créent autour de moi ? Encore, c’est la visibilité, on a besoin d’être là, on a besoin d’être vu, on a besoin d’être compris, et être compris, c’est être écouté, c’est se mettre dans ces espaces-là, dans des situations des fois un peu moins confortables. On a besoin de sortir de notre cocon pour fleurir plus loin. »

- Soleil Launière, Artiste autochtone en résidence

Visionnez l'entrevue entre Joséphine Bacon et Soleil Launière faite dans le cadre de sa visite à l'ÉNT le 20 janvier 2020.

Contexte

En tant qu’établissement national, l’ÉNT a le devoir de comprendre son rôle dans le processus de réconciliation qui se déroule partout au pays, ainsi que celui de favoriser le resserrement des liens avec les nations autochtones. Pour ce faire, l’ÉNT développe des possibilités de formation, en vue d’offrir aux artistes autochtones un accès élargi à ses ressources et de leur procurer un espace réservé aux pratiques qui sont d’une importance vitale pour eux. Les artistes autochtones en résidence feront profiter l’École de leur pratique artistique personnelle, et ils tireront parti du temps, de l’espace, de l’expertise et des ressources accessibles à l’École. Pour sa part, sachant que ses méthodes actuelles n’incluent pas expressément des pratiques ou des formes d’art autochtones, l’ÉNT reconnaît et honore les diverses approches et démarches prônées par ces artistes. L’ÉNT se réjouit d’entreprendre ce processus d’apprentissage, et elle est convaincue qu’il exercera une influence durable sur sa pédagogie.

Ce programme de résidences est possible grâce au soutien de la Fondation Cole, du Conseil des arts de Montréal et d’Enbridge.

Alexia Vinci

Alexia Vinci, artiste bispirituelle, explore avec passion la diversité des arts vivants. Formée en tant que comédienne, elle excelle également en tant que créatrice et improvisatrice. Au cœur de sa démarche artistique réside le dialogue, les rencontres et les expériences collectives. Son travail artistique s'étend à divers territoires, allant du sacré à l'intime, de la mémoire aux racines. Après avoir participé au festival du Jamais Lu au printemps 2022, elle a brillamment interprété le personnage de Noémie dans l'adaptation du roman Manikanetish de Naomi Fontaine, présentée chez Duceppe. Actuellement, elle occupe le poste de directrice artistique du projet Tiohtià:ke: cartographie de récits autochtones. En plus de sa participation imminente à la Semaine de la dramaturgie autochtone à La Licorne, où elle contribuera à la mise en lecture de la pièce Qui se souviendra d'elle, elle jouera également dans Mishinikan de Marco Collins.

Actuellement, elle se consacre à l'écriture de son projet personnel, Gespeg, et souhaite collaborer avec des pédagogues pouvant lui offrir un accompagnement. Bien qu'elle excelle dans l'écriture de plateau, l'improvisation, la performance et la poésie, elle reconnaît que l'aspect plus littéraire ou structuré de l'écriture lui est moins familier. En ce qui concerne la mise en scène, elle a toujours manifesté un vif intérêt pour cet aspect de la pratique et possède un instinct créatif pour le mouvement. Elle nourrit le désir ardent de s'y plonger davantage.