Nos engagements et nos avancées
Voici, pour l’année 2022-2023, nos engagements, nos priorités et nos avancées relatives à l’équité, à l'inclusion, à la diversité, à la décolonisation et à l'élimination de la discrimination. Avec humilité et dans une posture d’apprentissage continue, le personnel de l’École s’appuie sur des formations continues et sur les sages conseils du Cercle consultatif autochtone de l’École et du vécu des personnes appartenant à des groupes en quête d’équité pour mieux les soutenir et pour sensibiliser les citoyen-es aux réalités et à l’importance du bien-être de ces groupes.
Le Programme accessibilité et inclusivité
Dans le cadre du Programme accessibilité et inclusivité (PAI) créé par l'École nationale de théâtre, nous travaillons en collaboration avec des communautés PANDC et marginalisées afin d’encourager la pratique artistique et mettre en place de nouvelles manières d’accéder aux programmes de l’ÉNT sans passer par le processus de sélection traditionnel. Le PAI est composé de deux initiatives : le Stage Découverte(s) et New Pathways.
En savoir plusLe centre en arts et innovation sociale
Le Centre des arts et de l'innovation sociale (CAIS) est affilié à l'ÉNT. Notre équipe développe des projets à travers le Canada, notamment:
- des laboratoires créatifs et des résidences de recherche-création;
- des plateformes en ligne personnalisées pour la recherche-création et l'apprentissage en ligne;
- des projets et des cours de théâtre publics et intergénérationnels;
- des événements multidisciplinaires;
- le plus important festival de théâtre jeunesse pancanadien (le célèbre Dramafest);
- une troupe innue Shapelitakun à Pessamit;
- un programme de bourses pour des initiatives théâtrales communautaires.
Avec le Centre en arts et innovation sociale, nous nous dirigeons vers un théâtre où l'espace et les ressources sont distribués équitablement, où les histoires sont entendues et partagées, où la pratique de l'art contribue à un monde plus sain et plus heureux. À travers toutes ses initiatives, l’intention du CAIS est de favoriser l'accès au théâtre, de construire des ponts entre les artistes et les communautés, et d'encourager la pratique artistique pour le bien-être, la santé sociale et mentale.
Les programmes artistiques du centre sont le résultat de collaborations authentiques où les communautés impliquées ont voix au chapitre, agissent et en bénéficient.
En savoir plusLe cercle consultatif autochtone
Le Cercle consultatif autochtone a été formé à l’École nationale de théâtre (ÉNT) au printemps 2021. Il est composé d’un groupe diversifié d’artistes autochtones et d’ancien.ne.s étudiant.e.s de l’ÉNT. L’objectif du Cercle consiste à influencer et à renforcer les méthodes pédagogiques de l’École en y intégrant une vision autochtone du monde, ainsi qu’à offrir aux sections anglaise et française des occasions de se réunir grâce aux pratiques artistiques autochtones.
En savoir plusPolitiques de prévention
Retrouvez toute la documentation au sujet de la Politique pour la prévention du harcèlement et la promotion d'un environnement sain.
Nos politiquesAnnonces à la communauté
Retrouvez toute la documentation au sujet de la Politique pour la prévention du harcèlement et la promotion d'un environnement sain.
Mise à jour : Mani Soleymanlou a quitté le conseil d'administration en 2023 pour se consacrer à d'autres activités. L'ÉNT le remercie pour sa contribution.
Le conseil d’administration de l’ÉNT accueille avec grande joie Mani Soleymanlou en tant que nouveau membre.
Comédien, dramaturge et metteur en scène québécois d’origine iranienne, Mani Soleymanlou a gradué du programme d’Interprétation en 2008. Il a débuté sa carrière à titre de comédien, jouant sous la direction de metteur.e.s en scène réputé.e.s tels Brigite Haentjens, Alice Ronfard, Serge Denoncourt et Olivier Kemeid (Écriture dramatique, 2002).
En 2011, il fonde sa compagnie de théâtre Orange Noyée. C’est à travers les productions d’Orange Noyée qu’il présente son univers créatif singulier et riche. Depuis septembre 2021, Mani Soleymanlou est directeur artistique du Théâtre français du Centre National des Arts situé à Ottawa.
Mise à jour: 1er mai 2022
Il y a un an, le Cercle Consultatif Autochtone a été fondé, après plusieurs années de discussions entre Alisa Palmer, directrice artistique de la section anglaise et directrice du programme du programme Acting et des résidences artistiques, et les artistes autochtones œuvrant au sein de l’École.
Le Cercle est constitué d’artistes autochtones ayant un lien fort avec l’ÉNT, puisqu'ils et elles sont des ancien.ne.s élèves et artistes en résidence, des artistes-enseignant.e.s et membres de la direction. Au fondement du Cercle Consultatif Autochtone se trouve une mission de partage des cultures autochtones :
- Intégrer des pratiques autochtones dans la pédagogie des programmes de formation professionnelle
- Tisser des liens entre les sections française et anglaise par le biais de la pratique artistique autochtone
- Développer l’appréciation culturelle et artistique à travers la vision du monde autochtone.
Lors de sa première année d’existence, le Cercle Consultatif Autochtone a organisé quatre activités mettant en valeur des pratiques culturelles et artistiques de diverses communautés autochtones canadiennes. L’ensemble des élèves de l’ÉNT, ainsi que plusieurs employé.e.s de l’administration ont participé à la programmation du Cercle Consultatif Autochtone. Voici les quatre activités qui ont été organisées cette année :
- Cérémonie de bienvenue menée par Kevin Ka’nahsohon Deer, gardien du savoir et de la foi de la Nation Kanien’kehá:ka (Mohawk). L’ensemble des élèves et du personnel se sont rassemblés au Monument-National pour se souhaiter la bienvenue dans cette nouvelle année scolaire à travers des pratiques culturelles propres à la Nation Kanien’kehá:ka. La présence de Kevin Ka’nahsohon Deer a permis la passation de connaissances culturelles et historiques entourant la particularité des pratiques de la Nation Kanien’kehá:ka aux élèves et membres du personnel.
- Ateliers de danse de cerceaux donnés par la chorégraphe et danseuse Kanien'keha:ka (Mohawk), Barbara Kaneratonni Diabo. Barbara a partagé certaines de ses connaissances en danse traditionnelle autochtone, précisément dans les styles Haudenosaunee and Powwow. Les élèves de la section française et anglaise se sont mélangés afin de participer à ces ateliers qui bougeaient beaucoup !
- Panel de discussion virtuel « Appréciation vs Appropriation » menée par Floydd Ricketts, directeur musical de la section anglaise. Le panel était composé d’artistes PANDC (personnes autochtones, noires et de couleur) canadiens et américains. Après avoir discuté de différentes problématiques du milieu culturel et artistique, les panélistes ont pris le temps de répondre à des questions posées par les élèves de l’ÉNT. Cela a permis aux élèves d’approfondir leur compréhension des enjeux qui touchent leur milieu, ainsi que des manières de créer tout en s’assurant de respecter l’ensemble des communautés présentes au sein du milieu culturel.
- Ateliers d’appréciation de la culture innue donnés par Sylvia Cloutier (Artiste autochtone en résidence, 2020), une artiste multidisciplinaire de Kuujjuaq au Nunavik. Sylvia a guidé les élèves et des membres du personnel à travers certains éléments de musique et de danse de la culture innue.
Mise à jour : 19 avril 2022
L’École nationale de théâtre du Canada est l’institution récipiendaire du prix Mosaïque 2022 de l’Union des artistes (UDA). Ce prix a été remis à l’ÉNT pour souligner ses actions visant à faire une plus grande place aux artistes PANDC (personnes autochtones, noires et de couleur), notamment dans les programmes de formation professionnelle en interprétation des sections française et anglaise.
Selon la responsable du comité mosaïque, Isabelle dos Santos, « L’ÉNT exerce un véritable leadership en matière d’inclusion dans l’enseignement du théâtre, que ce soit par des changements apportés dans les pratiques à l’interne et aux programmes existants ou par la création de nouveaux programmes et de projets novateurs, très engagés dans la communauté, et ce, partout au pays ».
Plusieurs initiatives de l’ÉNT ont été reconnues par l’UDA, notamment les programmes artistes autochtones en résidence, la résidence en leadership artistique, le projet pilote New Pathways, les bourses Théâtre et engagement communautaire (TEC), ainsi que le DramaFest.
Alors que l’ÉNT peut être fière du travail accompli, il reste encore du chemin à parcourir, tel que l’a mentionné Gideon Arthurs, directeur général de l’ÉNT : « On ne peut pas dire mission accomplie. Tout n’est pas parfait. Il reste encore des défis en matière d’intégration au sein même de l’ÉNT des étudiants issus de la diversité. Nous travaillons également sur d’autres types de diversité, que ce soit la diversité sexuelle et de genre et la diversité corporelle. Bref, ce n’est qu’un début… »
Mise à jour : 26 février 2022
Dans le cadre de la Nuit Blanche de Montréal du festival Montréal en lumières, le département d’engagement communautaire de l’École nationale de théâtre a organisé un cabaret multidisciplinaire dans le café du pavillon Monument-National, en collaboration avec Claudia Parent, coordonnatrice à l’engagement public du MAI (Montréal Arts Interculturels). La programmation de la soirée a été conçue par quatre commissaires représentant des communautés montréalaises différentes : Jani Lauzon, directrice associée de la Section anglaise et présidente du Cercle Consultatif Autochtone, représentait les communautés autochtones, Marissa Blair les communautés yiddish, Sophie Gee les communautés chinoises et Marie-Claude Garneau les communautés féministes.
Les quatre commissaires ont sélectionné les treize artistes qui ont performé lors de ce cabaret multidisciplinaire, animé par Kama La Mackerel. Des performances musicales, de danse, d’opéra, de contes et de lectures de textes ont été présentées. Voici l’ensemble des artistes qui ont participé à la soirée Histoires tissées : Skawennati, Stephen Silverbear McComber, James Viveiros, Jeroen Lindeman, Vanessa Marcoux, Michelle Heisler, Hua Li, Michelle Jiang, Wong Koon Ying, Nathalie Doummar, Phara Thibault, Pascale Rafie et Marie Samuel.
Histoires tissées a été précédé par une activité de conversations et de création de zines, présentée par l’artiste collaborative Marie Samuel. Les personnes participantes ont ainsi pu mettre sur papier leurs histoires à travers la création de zines (petits livres). Les personnes qui le souhaitent ont pu remettre leur zine à Marie Samuel, qui présentera l’ensemble des œuvres lors d’une exposition en avril et mai 2022.
En cette première Journée nationale de la vérité et puis de la réconciliation, au lieu de publier une déclaration institutionnelle, nous vous transmettons cette déclaration du comité-conseil autochtone de l’École nationale de théâtre du Canada (ÉNT) :
Le jeudi 30 septembre est la Journée nationale de la vérité et puis de la réconciliation.
La biffure est importante, car la composante « réconciliation » s’inscrit dans l’avenir et appartient aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits. La réconciliation passe d’abord par l’apprentissage et par la reconnaissance des faits. Or, nous en sommes encore au stade de la vérité. Il y a tellement à apprendre et à comprendre avant qu’une véritable réconciliation soit possible.
Aujourd’hui, nous vous invitons à effectuer des recherches en vous tournant vers les innombrables ressources rédigées par des Autochtones. Le comité-conseil autochtone de l’ÉNT élaborera une liste de sites recommandés, mais d’ici là, nous vous invitons à prendre l’engagement de vous éduquer sur ce sujet par vous-même.
Voici quelques faits importants sur la Journée du chandail orange :
La Journée du chandail orange fait référence à un vrai chandail de couleur orange qu’a porté une survivante des pensionnats pour autochtones. Aujourd’hui, au crépuscule de la quarantaine, Phyllis Webstad se souvient encore du chandail orange tout neuf que sa grand-mère lui avait acheté lorsqu’elle avait six ans. Elle le portait fièrement lors de son premier jour dans un pensionnat géré par l’Église, à Williams Lake, en Colombie-Britannique. Mais les responsables de l’école l’ont déshabillée, ont coupé ses cheveux et lui ont confisqué son chandail. Elle ne l’a jamais récupéré.
La Journée du chandail orange vise à sensibiliser le public à la réalité des pensionnats pour autochtones qui a laissé des marques au Canada.
En portant un chandail orange, nous nous remémorons l’impact des pensionnats pour autochtones, et dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui.
Nous vous invitons à porter un vêtement orange jeudi en signe de solidarité.
Nous vous invitons aussi à regarder les deux vidéos ci-dessous. La première est une œuvre de création parlée de James Thunder intitulée « Dear Younger Me: an open letter to my younger self »:
https://www.youtube.com/watch?v=12KZIBhgWIM&t=1s (en anglais seulement)
et « Parole autochtone 224 - Les victimes des pensionnats » création parlée par Melissa Mollen Dupuis:
https://youtu.be/64NeGIdPGv4 (en français seulement)
Mise à jour: 1er Juillet 2021
Le 1er juillet n’est pas une journée de célébration, mais un moment de réflexion et de commémoration. Nous offrons notre solidarité aux personnes autochtones durant cette période difficile et nous continuerons à travailler avec le comité-conseil autochtone et avec notre communauté afin de faire notre part dans le processus de réconciliation dans les années à venir.
Mise à jour: 26 mars 2021
Nous vous écrivons aujourd’hui pour faire part de l’engagement ferme de l’École nationale de théâtre et vous témoigner notre solidarité. Nous désirons envoyer tout notre amour à la communauté AOAIP qui fait face, chaque jour, à une violence et à une haine croissante. Ces agressions racistes et anti-asiatiques, présentes depuis des siècles au Canada, doivent cesser et les responsables doivent rendre des comptes.
Nous compatissons profondément avec tous les membres de notre communauté qui continuent de souffrir, d'être anxieux, incertains et effrayés par ces actes. Alors que nous sommes confrontés à ces incidents croissants, nous restons déterminés à faire en sorte que tous les membres de notre communauté soient appréciés, respectés et soutenus.
À la communauté étudiante, au personnel et au corps enseignant, sachez que des ressources de soutien supplémentaires sont mises à votre disposition pendant cette période.
Gideon, Alisa and Fred
Nous sommes heureux d'annoncer la composition du Comité consultatif sur l'équité, la diversité et l'inclusion (CCEDI). Ce nouveau comité dirigera les groupes de travail sur les questions liées à la diversité, à l'inclusion, à l'équité, à la décolonisation et à l'élimination de la discrimination à l'École nationale de théâtre.
Membres permanents du CCEDI
Arthurs, Gideon – Directeur Général
Bennett, Daniel – Diplômé - PDTA, Artiste Associé du programme Production Design and Technical Arts
Devonish, Terrie-Lynne – Directrice du conseil d’administration, membre Diversité, Inclusion, Nomination et Gouvernance
Dubois, Frédéric – Directeur artistique de la section française et du programme d'interprétation
Ide-Bergeron, Mayumi – Étudiante troisième année - Scénographie
Isi bhakomen – Étudiante troisième année - Interprétation
Kierulf, Erika – Productrice - engagement artistique
Larivière, Mellissa – Diplômée- Interprétation
Lauzon, Jani – Directrice associée du programme Acting
Ledesma, Tiffany – Étudiante troisième année - Création et production
Nkuni, Berry Zinga – Adjoint au directeur général
Palmer, Alisa – Directrice artistique de la section anglaise et Directrice du programme d’interprétation et résidences
Zourhlal, Ismail – Étudiant, deuxième année - Interprétation
Le mandat du comité peut être consulté ici.
Avec le soutien des membres permanents, les groupes de travail du CCEDI travailleront sur les domaines prioritaires suivants:
- Réexamen de l’approche pédagogique et des cursus actuels pour (i) évaluer les pratiques en vigueur; et (ii) proposer de nouvelles approches, de nouveaux contenus et de nouveaux critères pour veiller à ce que la formation offerte à l’ÉNT respecte les principes en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (ÉDI) ainsi que les principes de l’antiracisme.
- Évaluation des politiques et des procédures en matière de ressources humaines pour faire en sorte que les pratiques d’embauche, de rémunération et de rétention du personnel respectent les principes en matière d’ÉDI et les principes de l’antiracisme.
- Compréhension et amélioration de l’expérience étudiante pour faire en sorte que la formation et l’environnement de travail de l’ÉNT soient sécuritaires et adaptés aux réalités vécues par les membres de sa communauté diversifiée, en mettant l’accent sur la sécurité des personnes issues de communautés marginalisées.
- Mise à jour des documents énonçant les valeurs, les politiques et les procédures de l’ÉNT – notamment les contrats d’apprentissage, les procédures de résolution de conflits, le matériel pédagogique des étudiant.e.s ou des membres du personnel et les codes de conduite – pour faire en sorte qu’ils comprennent des pratiques, des points de vue et des cadres explicitement antiracistes.
Nous avons besoin de votre soutien pour bâtir, faire croître et soutenir notre comité. Nous continuerons de vous tenir au courant des développements.
Voici le résumé des travaux entrepris à ce jour.
Mise à jour concernant le plan financier
L’École nationale de théâtre (ÉNT) a annoncé aujourd’hui qu’elle investira un million de dollars sur les cinq prochaines années dans la mise en œuvre de projets de lutte contre le racisme et d’activités de décolonisation à l’échelle de l’institution. Cet investissement permettra, par des moyens et des actions concrètes, d’identifier et d’abolir ce qui relève du racisme systémique au sein de l’ENT. L’école souhaite par ailleurs que ce chantier mène à des changements et des résultats tangibles et pérennes. Un plan financier plus détaillé sera communiqué à mesure que la nature des initiatives sera définie.
Mise à jour concernant le Comité consultatif sur l’équité, la diversité et l’inclusion
Le Comité consultatif sur l’équité, la diversité et l’inclusion (CCEDI) a été créé pour assurer la mise en œuvre d’activités relatives à un certain nombre de sujets clés axés sur les quatre centres d’intérêt suivants :
- Examen de l’approche pédagogique et des cursus actuels.
- Évaluation des politiques et des procédures en matière de ressources humaines.
- Compréhension et amélioration de l’expérience étudiante.
- Mise à jour des valeurs, des politiques et des procédures de l’ÉNT.
Composé d’un éventail diversifié et représentatif d’intervenant(e)s, le CCEDI informera de façon transparente la communauté à propos de l’avancement de ses travaux; il supervisera également le travail d’experts et de groupes externes.
Il tiendra sa réunion initiale en janvier 2021 et son premier mandat consistera à établir un vocabulaire commun, de même qu’à définir sa structure de gouvernance et ses principes directeurs.
La première mouture du CCEDI sera présentée en janvier 2021. D’autres membres invités seront ajoutés de façon continue.
À la suite de plusieurs déclarations publiques faites par des étudiant(e)s, par des membres de la communauté et par l’École nationale de théâtre (ÉNT) entre le 26 juin et le 24 juillet, Gideon Arthurs (directeur général de l’ÉNT), Lisa Karen Cox (signataire des lettres initiales) et des représentants de la coalition des étudiant(s) PANDC ont tenu une série de réunions, et leurs conversations ont mis en évidence la nécessité de travailler davantage et de mieux soutenir les étudiant(e)s au sein de l’École. En raison d’un certain nombre de circonstances inévitables, quelques-unes des activités en cours ont pris plus de temps que prévu, mais les mesures suivantes ont été prises ou sont en train de l’être :
- Stacy Delince a intégré l’équipe à titre de chargée de projet et de consultante en vue de soutenir l’administration de l’École et la coalition des étudiant(e)s PANDC. Lisa Karen Cox a également été engagée à titre de conseillère.
- Pour donner suite aux préoccupations relatives à l’absence de mesures de soutien destinées aux étudiant(e)s et afin d'étendre les ressources consacrées au renouvellement des systèmes, des services et des politiques, le poste à temps plein de conseiller aux étudiant(e)s a été créé, et il sera comblé par l’entremise d’un processus d’embauche lancé le 11 septembre 2020. Cette personne fournira des services et du soutien à l’ensemble des étudiant(e)s de l’ÉNT pour les aider à s’orienter parmi les divers services qui leur sont offerts, et leur prodiguera des conseils lorsqu’ils ou elles éprouvent de l’insécurité, de l’incertitude quant à la façon de procéder ou le besoin d’être guidé(e)s. Consulter la publication ici : https://ent-nts.ca/fr/conseil-etudiant.
- Le conseil d’administration de l’ÉNT a adopté une résolution visant à reconnaître la nécessité d’investir davantage dans la lutte contre le racisme et les activités de décolonisation, à reconnaître l’histoire de l’ÉNT et sa contribution aux systèmes de suprématie, et à inciter l’organisation à déployer les ressources financières et humaines requises pour sa transformation.
- Un plan de communications prévoyant des mises à jour bimensuelles par l’entremise du site Web et des mises à jour mensuelles au moyen d’une infolettre a été créée. Ces mises à jour seront transmises automatiquement aux étudiant(e)s et aux membres du personnel, et les membres de la communauté qui souhaitent les recevoir peuvent s’inscrire ici et cocher la catégorie «Les actualités de l'École» : https://forms.ent-nts.ca/fr/infolettre.
- En consultation avec divers experts et en vue de faire progresser ces initiatives rapidement, un comité d’action sera constitué pour veiller à l’harmonisation des activités relatives à un certain nombre de sujets clés. Ce comité sera composé d’un éventail vaste, diversifié et représentatif d’intervenant(e)s (étudiant(e)s, diplômé(e)s, enseignant(e)s, membres du personnel, membres du conseil d’administration, etc.), et il informera de façon transparente la communauté à propos de ses travaux par l’entremise du site Web et d’infolettres mensuels. En outre, le comité supervisera le travail d’experts et de groupes de travail externes qui se livrent à une réflexion sur une multitude de sujets, plus particulièrement les sujets prioritaires suivants :
- Examen du cursus : collaborer avec l’équipe des services pédagogiques afin d’examiner l’actuelle approche pédagogique et de proposer de nouveaux cadres.
- Expérience étudiante : examiner et améliorer les services offerts aux étudiant(e)s et créer des systèmes au sein de l’École pour régler les problèmes liés aux préjugés contre les PANDC.
- Examen des politiques : examiner et améliorer la déclaration de valeurs de l’ÉNT et les outils énonçant les politiques qui soutiennent ces valeurs, notamment les contrats d’apprentissage des étudiant(e)s, le guide des employés, le guide des étudiant(e)s et un nouveau code de conduite, et examiner les mécanismes de règlement des conflits pour s’assurer qu’ils sont en phase avec les outils de politique susmentionnés.
- Examen des ressources humaines : examiner les pratiques d’embauche et de maintien en poste afin de poursuivre la diversification du personnel au sein de l’École.
- Stacy Delince a examiné de façon exhaustive les codes de conduite en vigueur, les guides et lignes directrices à l’intention des étudiant(e)s et du personnel ainsi que d’autres politiques afin de soutenir l’élaboration de nouvelles lignes directrices permettant d’assurer la sécurité des étudiant(e)s et du corps professoral tout au long de cette période de transformation.
- Alisa Palmer, directrice artistique de la section anglaise, est honorée d'accueillir Jani Lauzon en tant que directrice adjointe du programme Acting. Travaillant en étroite collaboration avec l'équipe d'Acting, Jani aidera à réaliser la formation actuelle ainsi qu'à développer des opportunités d'amélioration, d'avancement et de transformation de la formation d'acteur de l'ÉNT en mettant l'accent sur les pratiques inclusives et antiracistes afin de façonner l'avenir du programme. Jani apporte une perspective supplémentaire de l'IBPOC à l'équipe et sera également directement impliquée dans le projet de recherche et de sensibilisation autochtone, avec une attention particulière sur le programme d'artiste autochtone en résidence.
Activités à venir :
- Réunion de la coalition des PANDC à la mi-septembre en vue d’informer les étudiant(e)s au sujet des travaux en cours.
- Élaboration du cadre de référence du comité d’action et recrutement de ses membres.
- Rédaction et diffusion, d’ici le 18 septembre, de la version préliminaire des lignes directrices (voir plus haut) qui assureront la sécurité des étudiant(e)s et du personnel tout au long de cette période de transformation.
- Affichage sur le site Web d’un cadre révisé et plus clair de suivi des engagements, des échéances et des changements promis aux activités, y compris les nouvelles échéances applicables aux activités susmentionnées.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Stacy Delince à stacydelince@ent-nts.ca.
Nous remercions les étudiant(e)s, les membres du personnel et les membres du conseil d’administration qui ont contribué jusqu’à présent à ces travaux.
Au nom de l’ÉNT,
Gideon Arthurs
Chère communauté de l’ÉNT,
La coalition des artistes étudiant.e.s PANDC tient à remercier toutes les personnes qui nous ont signifié leur support durant nos récents efforts d’activisme et de combat contre le racisme systémique à l’École nationale de théâtre du Canada (ÉNT). Cette démonstration de la force de notre communauté nous donne la confiance pour poursuivre notre mouvement.
Voici quelques mises à jour de la part de notre organisation:
- Pour la version française du nom de la coalition, nous avons apporté une modification pour inclure l’acronyme PANDC (version française de BIPOC, qui signifie « Personnes Autochtones, Noirs et De Couleur »). Ainsi, nous utiliserons à présent « La coalition des artistes étudiant.e.s PANDC ». Nous sommes fiers que cet acronyme place les voix autochtones en première ligne. Il est primordial dans notre démarche de reconnaître les peuples autochtones comme étant les premiers à prendre soin de cette terre
- Le directeur général de l’ÉNT, Gideon Arthurs, a publié un communiqué le 21 juillet 2020 en réponse aux lettres de notre coalition et de Lisa Karen Cox envoyées à l’administration. Gideon a exprimé son engagement à écouter et à s’impliquer avec les étudiant.e.s PANDC et ainsi débuter une transition organisationnelle vers un environnement scolaire plus Nous remercions Gideon pour sa réponse et pour son engagement à agir.
- Des représentant.e.s étudiant.e.s de notre coalition rencontreront Gideon le mardi 28 juillet 2020 pour discuter de la lettre de Lisa Karen Cox et assister dans l’amendement du plan d’action de l’ÉNT. Des représentant.e.s des caucus autochtones, noirs et asiatiques ainsi qu’un.e représentant.e de la communauté internationale de l’ÉNT seront présent.e.s à cette rencontre. Lisa Karen Cox y sera également présente, en tant que conseillère.
Nous avons hâte de continuer cette conversation avec Gideon. Il est important de garder notre tête haute tout au long de notre activisme. L’ÉNT doit changer et elle changera. Nous sommes engagé.e.s à faire entendre, reconnaître et supporter les voix PANDC à l’École nationale de théâtre du Canada.
Pour lire le communiqué de Gideon Arthurs, veuillez cliquer ici.
Pour recevoir les prochaines mises à jours sur notre mouvement, veuillez cliquer ici.
Signé,
La coalition des artistes étudiant.e.s PANDC
*PANDC - un acronyme qui signifie Personnes Autochtones, Noirs et De Couleur
Les conversations que j'ai eues ces dernières semaines, déclenchées par une série de lettres de Lisa Karen Cox et de nos caucus d'étudiants PANDC*, ont été une source d'humilité et d'inspiration pour moi. Le courage et la clarté des idées avancées ont offert à l'École nationale de théâtre, et à moi en tant que leader, une opportunité incroyable d'écouter, d'apprendre et de changer. L’ÉNT a encore énormément de travail à faire pour démanteler le racisme institutionnel et systémique sur lequel elle est fondée et, grâce à leur invitation à creuser plus profondément, je suis plus engagé que jamais dans ce travail. En tant qu’individu et en tant qu’institution, nous devons commencer par écouter et comprendre les expériences de nos étudiants, diplômé(e)s, personnels et membres du conseil d'administration PANDC afin de pouvoir aller au-delà des platitudes et prendre des mesures concrètes. À cette fin, je suis reconnaissant de la conversation éclairante et constructive que j'ai eue la semaine dernière avec Lisa, et je suis impatient d'entendre nos caucus d’étudiants par le biais de conversations accompagnées d'un intermédiaire. Je vous entends et nous débutons maintenant, en commençant par une réunion cet après-midi avec des représentant(e)s étudiant(e)s.
Ces conversations, et bien d'autres, seront les fondements du changement que nous devons apporter. Les étudiant(e)s participeront au processus et nous travaillerons collectivement à la mise en œuvre de mesures concrètes. Au cas où cela ne serait pas clair pour notre communauté, en particulier pour ceux et celles qui ne croient pas que ce travail devrait être une priorité pour notre organisation : si l’ÉNT veut continuer à exister en tant que chef de file de la formation théâtrale au Canada, elle doit changer et elle changera. Ce changement, attendu depuis longtemps, nous obligera à faire preuve d'audace et à repenser notre organisation. En tant qu'organisation nationale, nous avons la responsabilité d'écouter, de comprendre, d'amplifier, de servir et de faire place aux voix pour lesquelles notre institution n'a pas fait de place auparavant. Ce n'est que de cette façon que nous pourrons collectivement explorer et façonner le théâtre de demain.
Nous n'avons pas toutes les réponses aux questions importantes posées dans les récentes lettres. Nous allons prendre le temps d'écouter notre communauté et d'actualiser notre plan d'action en fonction des retours et des conversations que nous aurons dans les prochains jours. Au fur et à mesure que nous apprenons, nous continuerons à faire preuve de transparence et à partager notre parcours sur notre site web à l'adresse suivante : https://ent-nts.ca/fr/combattre-le-racisme-systemique
Une fois de plus, je tiens à remercier personnellement nos étudiant(e)s pour cette provocation inspirante et nécessaire.
Gideon Arthurs
Directeur général
*PANDC: PANDC est un terme contemporain qui désigne les Personnes Autochtones, les Noirs et De Couleur. Son origine se trouve aux États-Unis, où le terme est exprimé par BIPOC (Black, Indigenous, and People Of Color). Cette formulation est parfois utilisée au Canada également. Nous nous efforçons de toujours placer les « Premiers Peuples en premier », c’est pourquoi nous utilisons l’acronyme plaçant les autochtones d’abord, soit PANDC.
Cher Gideon, Alisa, Frederic, étudiant.e.s de l’ENT, diplômé.e.s et communauté dans son ensemble.
Le 10 juillet 2020 l’École Nationale du Théâtre (ENT) a publié une déclaration décrivant les actions qui seront prise pour combattre le racisme systémique présent dans l’institution. Il y a plusieurs inquiétudes que la Coalition des artistes étudiant.e.s racisé.e.s aimerait aborder en réponse à cette déclaration. S'il vous plaît, réfléchissez à ce qui suit:
1. Il manque une réponse directe aux demandes spécifiques énoncées dans la lettre de Lisa Karen Cox, envoyée le 7 Juillet 2020. D'après ce que nous comprenons, la déclaration de l'ENT était déjà entamée avant que la réception de la lettre de Lisa et son partage au public. Si cela est le cas, est-ce que les étudiant.e.s PANDC on été consulté.e.s dans les conversations menant au partage de cette déclaration? Sinon, comment est-ce que l’ENT travaillera à établir la confiance et l’action participative entre l'administration et leurs étudiant.e.s? Pour que l'ENT représente adéquatement les intérêts de leurs étudiant.e.s dans sa lutte contre le racisme systémique, nos voix doivent être entendues.
2. Le plan d'actions de l'ENT tel qu'annoncé, ne sera pas entièrement implanté avant Mars 2021. Ainsi, les étudiant.e.s PANDC arriveront avec leurs mêmes angoisses à propos de l'environnement actuel de l'école à la rentrée de septembre. Considérant les injustices rencontrées par les personnes Noires, Autochtones, et de couleurs présentement au niveau mondial, les étudiant.e.s ont besoin de protection et de soutien immédiatement dans les institutions dans lesquelles il.elle.s existent. L'école n'aura pas accompli de changements efficaces afin de démanteler le racisme systémique. La tangibilité de ce plan est imprécise et par conséquent, soulève la question: Est-ce que l'institution prend au sérieux les préoccupations de leurs étudiant.e.s PANDC? Est-ce que ces préoccupations sont une priorité pour l’administration?
3. L’ENT devrait clarifier quelles sont les spécifications du service de médiation de l’école. Les étudiant.e.s ont rapporté.e.s qu'il.elle.s trouvent le service de médiation actuel inaccessible, alors que d’autres soutiennent n'avoir même jamais été mis au courant de cette ressource. Le service ne fonctionne donc pas comme prévu. Pourquoi est-ce qu'un “service de médiation sécuritaire pour le signalement des expériences de racisme ou d’exclusion offert aux étudiant.e.s, au personnel ainsi qu'au corps professoral PANDC ” ne serait pas en place dès le début de l'année scolaire?
4. Est-ce que l'ENT a consulté le corps professoral avant de publier cette déclaration? Si ce n'est pas le cas, alors pourquoi? Considérant le rôle que le corps professoral aura à jouer dans l'implantation de ce plan d'action, comment l'ENT l'inclura dans le processus de planification? Comment l'école prévoit former et préparer ses enseignant.e.s étant donnés qu'il.elle.s sont ceux.elles qui interagissent le plus avec les étudiant.e.s PANDC?
Ultimement, la déclaration de la direction de l'ENT n'est pas une réponse à la lettre de Lisa ou à la déclaration de support de la Coalition des artistes étudiant.e.s racisé.e.s. Nous aimerions savoir pourquoi l'école n'a pas pris le temps de réfléchir et de répondre convenablement à ces demandes, tout en respectant la date limite donnée du 20 juillet. Selon les requêtes de Lisa et de notre déclaration de support, des actions immédiates peuvent être mise en œuvres par l'école pour commencer à favoriser un environnement sécuritaire et plus équitable.
Maintenant et plus que jamais, la réflexion est cruciale pour réussir à comprendre comment le racisme est perpétué au cœur de l'institution et nous implorons l'ENT de répondre aux préoccupations soulevées.
À l'avenir, nous espérons que l'école nous rencontrera pour discuter des réponses et des plans qui ont un impact direct sur nous.
Pour accéder à la réponse de Lisa Karen Cox, s.v.p. cliquez ici.
Pour recevoir les prochaines mises à jour de ce mouvement, s.v.p. cliquez ici.
Signé,
La Coalition des étudiant.e.s artiste.s racisé.e.s
Chers Mme Palmer, M. Dubois et M. Arthurs :
« La vie est trop courte. Ce que nous avons à faire doit être fait dans le maintenant. »
- Audre Lorde
Je vous remercie pour la publication récente de votre Déclaration pour combattre le racisme systémique et pour vos propos aimables. Malgré que le document soit exhaustif, votre déclaration ne répond pas à ma lettre du 7 juillet 2020, notamment puisque la lettre précisait que : « c’est maintenant le temps. » Votre déclaration du 9 juillet 2020 ne comporte aucune action immédiate. Vous indiquez que plus d’actions seront annoncées prochainement. Pouvez-vous fixer une date?
Être allié.e ne signifie pas « porter le fardeau de ce travail » sur vos propres épaules et présumer que vous pouvez l’accomplir de votre côté. Être allié.e ou co-conspirateur.trice signifie plutôt d’entreprendre une action immédiate; une action qui démontre que vous comprenez l’urgence et le risque; une action qui est menée avec les membres de communautés sous-représentées.
Je vous demande donc :
1. Avez-vous consulté vos étudiant.e.s et votre corps professoral PANDC avant de publier votre déclaration? Comment allez-vous les impliquer à l’avenir?
2. Votre appel à propositions pour le développement d’un audit et d’un plan d’action peut-il être effectué d’ici le 21 juillet 2020 au lieu du 21 août 2020?
3. Le service de médiation pour les étudiant.e.s, personnel et professeur.e.s PANDC peut-il être mis en place, et ce, à travers un processus partagé, dès le premier jour de la rentrée? Sinon, la communauté PANDC de l’ÉNT commencera l’année scolaire en éprouvant de l’anxiété, de la crainte et de la méfiance.
En ce qui concerne l’audit, tenez compte de ce qui suit : dans le discours colonial blanc se trouve un historique de rejet de traumatismes vécus par les membres PANDC, surtout ceux des personnes noires et autochtones. Il y a toujours un besoin de « prouver » que les traumatismes existent. Planifier un audit sans mener une action immédiate renforce et perpétue ce discours. En tant qu’équipe de direction, vous avez besoin de « preuves » d’une source extérieure avant d’être prête à agir. Ce souci de documentation et de preuves, au-delà des nombreuses histoires personnelles et inquiétudes partagées avec vous, représente une mentalité oppressive. Rien ne vous empêche de mettre en oeuvre des actions immédiatement tel que décrit dans ma première lettre.
Selon votre mission, l’École nationale de théâtre est un établissement d’enseignement. Si tel est le cas, il devrait y avoir une personne dans votre équipe de direction qui prend en considération les savoirs issus de la recherche et de la philosophie pédagogiques et qui les applique. Les approches pédagogiques indispensables que j’ai intégrées dans ma lettre, et qui s’accordent à votre mission, n’ont pas été adressées. Je parle ici de préoccupations reliées à la pédagogie adaptée aux réalités culturelles, le curriculum caché, l’enseignement différencié, l’étayage et les approches humanistes. En somme, des principes de base de l’éducation moderne. Quelles sont vos nouvelles attentes et quand est-ce qu’elles seront partagées explicitement avec vos instructeur.trices?
Selon votre déclaration, il est évident que l’École nationale de théâtre du Canada est actuellement gérée comme une entreprise et non comme une école. Bon nombre de mes suggestions sont gratuites ou peu coûteuses, mais requièrent un changement de mentalité et un engagement émotionnel. Si l’on se fie à votre déclaration, la majeure partie du virage culturel dépendra de l’audit (coûteux), ce qui implique qu’un virage culturel sera mis sur la glace pour au moins six mois, jusqu’à ce que l’audit soit terminé. Commencez le virage maintenant.
Je comprends que : « au cours des sept dernières années, l’ÉNT a travaillé fort afin de bâtir une institution plus inclusive et diversifiée », mais voilà où nous en sommes. Sept années c’est long pour que votre communauté PANDC soit en attente pour un profond changement, un changement qui dépasse le côté esthétique d’admettre des étudiant.e.s de la communauté PANDC. Sept ans c’est long pour que la communauté générale soit en attente. D’après votre déclaration, il est clair que l’ÉNT n’a pas conscience de l’urgence de ce changement, et ce, malgré l’appui de plus de 280 membres de la communauté de l’ÉNT. Vous pouvez poser des gestes dès maintenant. Vos étudiant.e.s le méritent. Vos diplômé.e.s le méritent. Votre corps professoral le mérite. Vous le méritez. N’attendez pas un audit. FAITES QUELQUE CHOSE MAINTENANT et invitez des membres PANDC à la discussion pour vous aider.
J’attends avec intérêt votre réponse publique à mes lettres d’ici le 20 juillet 2020 dans laquelle vous reconnaissez votre responsabilité personnelle et institutionnelle. Veuillez aussi préciser lorsqu’une rencontre (avec des représentant.e.s étudiant.e.s PANDC et un.e intermédiaire) pour discuter des prochaines étapes et d’actions immédiates aura lieu.
Sincèrement,
Lisa Karen Cox, E.A.O., M. Sc. Ed.
Artiste praticienne de théâtre et artiste pédagogue
Avec l’appui de la Coalition des étudiant.e.s artiste.s racisé.e.s de l’École nationale de théâtre du Canada.
Dans le dernier courriel que nous avons transmis à nos étudiants, nous avions promis une clarification complète de notre position institutionnelle, relative aux manifestations antiracistes en cours. Depuis, nous avons reçu une lettre ouverte, signées par 250 diplômé(e)s et étudiant(e)s de l’École, demandant que des actions supplémentaires soient prises.
Les manifestations récentes ont accéléré une prise de conscience dans le secteur culturel en général, forçant les organisations et les leaders à rendre des comptes face à leur participation au racisme systémique vécu par les artistes et les communautés PANDC*. Cette obligation à rendre des comptes a été difficile, mais elle était attendue depuis fort longtemps. Elle a créé une occasion unique de s’engager dans de nouvelles conversations et, plus important encore, des changements.
Cependant, le fardeau de ce travail a de nouveau reposé sur les épaules des membres de la communauté PANDC. Ces derniers ont été obligés de faire la majorité du travail des organisations, malgré le déséquilibre entre les ressources humaines et financières dont disposent ces individus, en comparaison aux institutions. Ils ont également dû défendre leurs revendications eux-mêmes, malgré la précarité et les dommages potentiels auxquels ils pourraient faire face.
Enfin, ce travail a été rendu encore plus difficile par les contraintes imposées par la pandémie de COVID-19, qui nous a privés de toutes les chances de travailler ensemble, en personne. Nous nous engageons à faire le travail de démantèlement des systèmes racistes et d’en faire une des priorités de notre organisation. Nous sommes reconnaissants à tous ceux et celles qui font ce travail. Nous nous engageons à porter le fardeau de ce travail sur nos épaules et à soutenir les artistes PANDC de toute notre capacité d'organisation. Nous nous engageons à faire du travail de démantèlement des systèmes racistes une priorité pour l'organisation.
L’École nationale de théâtre (ÉNT) est un produit de ces systèmes. Elle est construite sur une compréhension de la suprématie blanche, qui a longtemps fait avancer les intérêts d’une culture dominante, en excluant et en minimisant les voix marginalisées. Ce faisant, elle a accumulé des ressources substantielles, souvent au détriment des communautés qu’elle a exclues. Elle a développé des traditions, des pratiques et une pédagogie qui ont dicté ce que devrait être le théâtre dans ce pays, et a exclu des pratiques qui ne renforçaient pas cette vision d’une culture dominante. Ce sont les héritages du racisme systémique ainsi que du système colonial, et l’ÉNT a pleinement bénéficié de ces privilèges.
La mission fondatrice de l'ÉNT était de créer un théâtre canadien distinct de sa filiation coloniale. L’ÉNT a également contribué à contrer les mouvements culturels au cours des décennies. Les artistes qu’elle a formé(e)s (et les artistes qui les ont formé(e)s) ont combattu pour s’opposer à notre histoire coloniale. Nous reconnaissons que l'ÉNT n'a pas été un lieu où tous se sont sentis servis, en sécurité ou même bienvenus. Nous devons jeter un regard sur tout l’héritage de l’institution, y réfléchir, réparer ce qui est brisé et voir ce qui peut être fait pour le futur, avec tout le potentiel qu’offre l’École.
Au cours des sept dernières années, l’ÉNT a travaillé fort afin de bâtir une institution plus inclusive et diversifiée, enracinant ces principes dans une déclaration de valeurs institutionnelle ainsi qu’en les désignant comme priorités organisationnelles dans son plan d’affaires 2019, mais nous devons maintenant creuser plus profondément et actualiser les pratiques antiracistes et décolonisatrices qui transformeront toute l'école. Nous reconnaissons aussi que nous ne nous sommes pas décentrés du privilège blanc lors de ce processus et que les membres de notre communauté PANDC ont vécu des moments difficiles et soufferts. Nous sommes désolés du rôle que l’ÉNT a joué à cet égard. Nous allons repositionner l’École comme une organisation manifestement antiraciste et anticoloniale, travaillant en étroite collaboration avec une expertise PANDC pour apporter les changements difficiles qui seront nécessaires pour créer une organisation qui non seulement refuse de participer à ces systèmes, mais qui travaille également activement à les défaire, dans notre domaine ainsi que dans ceux qui nous entourent.
À cette fin, nous entamerons le prochain chapitre, dans un avenir immédiat, par les actions suivantes, avec d’autres actions qui seront annoncées dans les semaines à venir :
24 Juillet, 2020
Élaborer un plan de communication rigoureux, comprenant une nouvelle section sur notre site Internet, qui servira aussi de forum, ainsi qu’un communiqué électronique mensuel, distribué dans toute notre communauté, dans le but de tenir l’École responsable de ses objectifs.
21 août, 2020
Publier un appel à propositions afin de trouver une expertise externe pour aider à développer un audit et un plan d'action anti-racisme et décolonisation, qui sera choisie et engagée dans les quatre semaines suivantes.
14 septembre 2020
Publier un rapport complet sur les initiatives DEI**, d’antiracisme et de décolonisation mises en place.
28 septembre 2020
-
Publier un premier plan financier triennal, à ajuster selon les recommandations du plan d’action en cours d’élaboration;
-
Confirmer un service de médiation pour les étudiants, le personnel ainsi que les professeurs PANDC afin qu’ils puissent signaler les expériences de racisme ou d’exclusion, et ce, en toute sécurité.
15 octobre 2020
Publier un rapport préliminaire sur l’examen du programme de bourses d’études, en s’assurant que l’accès financier à la formation soit sans biais et équitable.
Avant janvier 2021
Publier la méthodologie, le rapport préliminaire ainsi que l’audit préliminaire du plan d’action.
Avant mars 2021
Présenter le plan d’action complet, incluant le plan de mise en œuvre, la refonte des politiques institutionnelles et de financement, pour les 24 prochains mois.
Ce travail sera soutenu par notre engagement à :
• Écouter et consulter : rien ne peut progresser sans une consultation large et approfondie avec notre communauté, nos parties prenantes, nos partenaires, ainsi que nos étudiant(e)s et diplômé(e)s PANDC;
• Faire preuve d’une transparence et d’une responsabilité totales : tenir notre communauté informée du travail en cours (et à venir) ainsi que des conséquences qui seront imposées si nous n’atteignons pas nos objectifs;
• Être aligné : Être spécifique sur les différentes perspectives au sein de l’École et créer un plan qui peut être appliqué dans tous les secteurs de l’organisation;
• Investir : Reconnaître les coûts réels de ce repositionnement, rémunérer ceux qui le font et créer un plan financier qui le soutiendra.
Avec cette communication, nous espérons créer une plus grande transparence sur le travail qui se fait et qui doit se faire avec plus de conviction à l'École. Nous considérons ce moment comme le début d'un nouveau chapitre de transformation, de possibilités ainsi que de croissance pour l’École nationale de théâtre. Nous nous engageons à soutenir notre famille élargie tout au long de cette période. Nous sommes impatients de nous engager avec vous toutes et tous de manière considérable afin de mieux comprendre comment nous pouvons devenir l’organisation que nous savons être.
Gideon, Frédéric et Alisa
*PANDC: « PANDC est un terme contemporain qui désigne les Personnes Autochtones, les Noirs et De Couleur. Son origine se trouve aux États-Unis, où le terme est exprimé par BIPOC (Black, Indigenous, and People Of Color). Cette formulation est parfois utilisée au Canada également. Nous nous efforçons de toujours placer les « Premiers Peuples en premier », c’est pourquoi nous utilisons l’acronyme plaçant les autochtones d’abord, soit PANDC. » Source:
**DEI: acronyme pour Diversité, Équité et Inclusion.
À qui de droit,
Au cours des dernières semaines, de nombreux.ses étudiant.e.s actuel.le.s et ancien.ne.s de l’École Nationale de Théâtre du Canada (ÉNT) ont réfléchi sur la prise de position de leur institution en lien avec les dernières manifestations du mouvement Black Lives Matter. Plusieurs ont ressenti une incohérence par rapport à leur propre expérience avec leur institution. La prise de position n’a pas inclus de prise de responsabilité quant à la perpétuelle culture anti-noire inhérente dans l’institution et le manque de support des étudiant.e.s issu.e.s de communautés racisées. Aucune responsabilisation ou introspection, dans un communiqué sans action concrète. La Coalition des étudiant.e.s artiste.s racisé.e.s appuie pleinement la lettre de Lisa Karen Cox qui demande du changement.
La Coalition des étudiant.e.s artiste.s racisé.e.s a été créée comme moyen pour faire entendre nos besoins tout en conservant l’anonymat des étudiant.e.s qui en font partie. Il s’agit d’une plateforme permettant aux étudiant.e.s appartenant à différentes disciplines de se faire entendre et faire reconnaître leurs besoins sans avoir à compromettre leur formation, puisque nous sommes à l’école pour apprendre et non pour se battre pour notre humanité. La Coalition des étudiant.e.s artiste.s racisé.e.s se fera pour mission future de reconnaître et promouvoir les besoins des étudiant.e.s issu.e.s de la diversité.
La Coalition des étudiant.e.s artiste.s racisé.e.s demande à l’ÉNT ; Que veut-dire « notre solidarité indéfectible avec les étudiants, les artistes-enseignants, les leaders artistiques, les employés et les membres de la communauté de l’ÉNT, Noirs, Autochtones ou de couleur (BIPOC) » quand trop de nos expériences de discrimination sont restées irrésolues ? Que veut-dire « prêter l’oreille » et « agir » quand nous avons l’impression que nos craintes ne sont pas prises au sérieux ?
Nous voulons que la direction se responsabilise quand elle soutient qu’elle est « déterminée à vous appuyer dans la lutte constante pour la justice. » Nous voulons savoir quelles ressources et quels outils l’institution est prête à fournir, concrètement. Et en tant qu’étudiant.e.s actuel.le.s et membres de la communauté d’ancien.nes étudiant.e.s, nous voulons être consulté.e.s et que l’on fasse preuve de transparence au moment d’aborder les conversations pour créer une institution anti-oppressive.
Nous aimerions remercier Lisa Karen Cox pour son soutien et son courage d'avoir écrit cette lettre. Nous la remercions pour sa prise de parole au nom du corps étudiant et de la communauté de l’ÉNT dans son ensemble et pour avoir nommé des actions concrètes dans la lettre adressée à l’école. Cette lettre nous donne la confiance de défendre notre vérité.
Nous aimerions également remercier Marguerite Hudon, Erika Prevost, Sarah Gagné et David Noel pour leur traduction de la lettre, de l’anglais vers le français. Nous sommes tellement reconnaissant.e.s pour l'immense soutien de l'ensemble des étudiant.e.s et de la communauté de l'ÉNT, qui se reflète par plus de 250 signatures en appui de la lettre. C’est un indicateur du pouvoir de notre communauté et de l’ampleur du soutien derrière cette initiative. Cette communauté est impatiente de recevoir la réponse le 20 juillet.
Si vous aimeriez rester à jour quant à cette initiative et les actions prises par l’ÉNT, veuillez cliquer ici.
Signé,
La Coalition des étudiant.e.s artiste.s racisé.e.s
Le Caucus asiatique de l’ÉNT
Le Caucus autochtone de l’ÉNT
Le Caucus noir de l’ÉNT
Chers Mme Palmer, M. Dubois et M. Arthurs,
Suite à ma conversation avec Mme Palmer et à l’acceptation d’un.e étudiant.e à l'ÉNT basée (entre autres) sur mes recommandations, je vous écris. Après des échanges récents avec d’ancien.ne.s et d’actuel.le.s étudiant.e.s, je suis réellement préoccupée.
À travers les témoignages d’étudiant.e.s provenant de communautés sous-représentées, j’ai entendu des thèmes récurrents de répression, d’oppression et de rejet autour de leur passage à l’ÉNT. C’est un contraste criant avec le message écrit par l’équipe de direction de l'ÉNT disponible sur le site Internet de l'ÉNT. Ce n’est pas suffisant d’admettre des étudiant.e.s BIPOC dans votre institution. L’ÉNT doit créer un environnement dans lequel ces étudiant.e.s, ainsi que tou.te.s les étudiant.e.s, peuvent s’épanouir. Ainsi, l’ÉNT doit réexaminer toutes les facettes de l’institution; en particulier le curriculum caché ou latent. En tant que personnes clés et décisionnaires, vous devez vous poser les questions suivantes :
- Est-ce que nos programmes scolaires, méthodes et pratiques soutiennent les perspectives et valeurs culturelles de notre population étudiante diversifiée et des étudiant.e.s que nous voulons admettre dans le futur?
- En ce qui concerne le traitement professionnel des étudiant.e.s :
a) Est-ce que tou.te.s les professionnel.le.s dans notre industrie sont traité.e.s de manière appropriée? Au niveau systémique et personnel? Devons-nous imiter ou reconnaître l'inégalité?
b) Avons-nous soutenu te.s les étudiant.e.s lors de leur transition d'étudiant.e à professionnel.le?
- À quoi voulons-nous que la communauté théâtrale professionnelle ressemble?
- Que voulons-nous comme écologie et culture théâtrale professionnelle?
À mon avis, les institutions éducatives ne devraient pas reproduire l’environnement toxique et oppressif de l’industrie théâtrale professionnelle, mais plutôt servir d’agent de changement; soutenu par la vision d’un futur rapproché où la prochaine génération de pionnier.ère.s artistiques sont formé.e.s. Ainsi, cette lettre ne se veut pas un moyen de transmettre les histoires des traumas passés, mais plutôt un guide pour vous aider à avancer. Avancer vers un futur qui n’est pas si loin avec une vision anti-raciste.
Ultimement, être anti-oppression au niveau systémique, ce n’est pas une question de se conformer, c’est plutôt une question d’organisation. Ci-dessous vous trouverez des suggestions qui peuvent être immédiatement implantées à l'ÉNT pour transformer son modèle actuel en une culture anti-oppressive.
L’ÉTUDIANT.E EN PREMIER COMME MENTALITÉ : Des changements idéologiques et dans les politiques peuvent être apportés immédiatement.
1. Reconnaître que Blanc (eurocentré) n’est pas neutre
S’adhérer à un modèle eurocentrique est une prise de position politique au même titre que s’engager dans un modèle anti-raciste et anti-oppression. La décision actuelle de maintenir la vision eurocentrique ne supporte pas l’expérience étudiante et n’est pas innovatrice. Tou.te.s les étudiant.e.s bénéficieront d’une vision et d’un environnement d’apprentissage anti-oppressif.
a. Les politiques du Canada français sont différentes de celles du Canada anglais. Comment l'ÉNT en tant qu’institution réconciliera-t-elle ces différences?
b. En tant qu’équipe de direction, comment assurez-vous que l’environnement d’apprentissage dans chacun des programmes soutiennent ses étudiant.e.s racisé.e.s?
c. Comment chaque programme soutient-il ses étudiant.e.s issu.e.s de la diversité (mettons ici l’accent sur les étudiant.e.s noir.e.s, autochtones et à mobilité réduite)? Ceci est particulièrement important pour les programmes de scénographie, et de création et production, puisqu’ils interagissent avec le programme d’interprétation.
d. Comment pouvons-nous soulager le fardeau pesant qui retombe sur les étudiant.e.s BIPOC quand ils ou elles doivent se battre pour un environnement d’apprentissage plus équitable?
- Comment pouvons-nous, en tant que personnel permanent, prendre conscience de nos biais inconscients?
- Considérez une formation anti-oppression pour l'entièreté des employé.e.s permanent.e.s et des enseignant.e.s contractuel.le.s avec
lesquels l'ÉNT entretient des relations à long terme.
2. Engager tou.te.s les étudiant.e.s dans la conversation reliée au racisme
a. Les conversations chargées politiquement (tout ce qui attrait à la race, la culture, les genres et l’orientation sexuelle) ne devraient plus être tenues seul.e à seul.e avec les étudiant.e.s. La dynamique de pouvoir n’y est pas équilibrée.
b. Les discussions tenues derrière des portes fermées doivent devenir des discussions de classes ou des discussions encadrées par un. médiateur.trice externe, tel qu’un.e Directeur.trice de la diversité et de l’inclusion.
c. Les étudiant.e.s devraient quitter l’institution avec la capacité d’identifier et de discuter les sujets tels que la race, les genres, l’ethnicité et la culture d’un point de vue artistique.
- Par exemple : la suprématie blanche et le patriarcat dans les textes et
conceptions, discussions avec les concepteur.trice.s, les micro-agressions
et le racisme flagrant dans les espaces de répétition.
3. Présenter les étudiant.e.s à des artistes de couleur
a. Les étudiant.e.s, le personnel et les artistes invité.e.s doivent être prêt.e.s à travailler pour et avec des membres de la communauté BIPOC. Tou.te.s les étudiant.e.s bénéficient de ce contact.
b. Ceci peut prendre plusieurs formes incluant, mais ne se limitant pas à la faculté, aux auteur.trice.s, aux metteur.se.s en scène, aux mouvements, aux méthodologies et aux pratiques.
c. Recruter activement et agressivement des artistes de couleur dans les postes d’enseignement à l'ÉNT. Ces artistes devraient avoir la permission de travailler sur le projet qui les intéresse (et non uniquement des pièces par des personnes de couleur).
d. Les étudiant.e.s et les concepteur.trice.s professionnel.le.s (costumes, coiffures, maquillages, éclairages, sons, vidéos et décors) devraient apprendre à concevoir pour une diversité d’histoires et de conteur.teuse.s (sans nécessairement utiliser les étudiant.e.s comme exemple). Des expert.e.s bien informé.e.s devrait être engagé.e.s pour travailler avec les étudiant.e.s, et ce, aux frais de l'école.
- COIFFURE : Les concepteur.trice.s doivent être conscient.e.s des différents besoins en temps et en matériel pour les différents types de cheveux.
4. Les étudiant.e.s doivent être entendu.e.s : les conversations inconfortables encouragent le développement des deux côtés.
a. Enseigner les étudiant.e.s à être professionnel nécessite un espace de conversation où les étudiant.e.s peuvent développer leur voix et leur pouvoir; et où les instructeur.trice.s peuvent reconsidérer leur pratique.
b. Les étudiant.e.s ne devraient pas avoir peur de se faire demander (ou d'être encouragé.e.s) de quitter l’institution parce qu’ils ou elles ont partagé un commentaire négatif.
c. L’admission dans la prochaine année du programme ne devrait pas être utilisé en tant qu’arme.
- Les commentaires ne signifient pas que l’étudiant.e n’a pas sa place. Cela signifie plutôt que ses besoins ne sont pas comblés. Ceci est une opportunité pour les instructeur.trice.s et l’institution de reconsidérer ses méthodes et pratiques.
VIRAGE CULTUREL : Actions pouvant être prises immédiatement et qui nécessitent un
engagement à long terme.
En plus de la liste ci-dessus, vous trouverez ci-dessous des suggestions à long terme pouvant être mises en oeuvre immédiatement pour entamer le VIRAGE CULTUREL requis qui créerait des espaces sûrs pour que les étudiant.e.s puissent s’épanouir réellement dans leur métier choisi.
1. Embaucher une Directrice ou un Directeur de la diversité et de l’inclusion
Étant donné que l’équipe de direction est composée de personnes blanches, l'ÉNT devrait embaucher une personne capable de faciliter les dialogues et les décisions difficiles liés directement aux personnes racisées et de cultures diverses. Cette personne serait un élément clé dans la mise en place du virage culturel requis. La Directrice ou le Directeur de la diversité et de l’inclusion devrait faire partie de la communauté BIPOC et être familier avec la culture théâtrale et l’éducation, en plus de la diversité et de l’inclusion.
a. Cet individu devra agir pour mettre en lumière les points de vue et les histoires qui ont été historiquement ignorés ou rendus invisibles par l'ÉNT et d’autres institutions, afin que les étudiant.e.s ne soient pas tenu.e.s de confronter le personnel ou les instructeur.trice.s seul.e.s.
b. Cette personne doit provenir de l’extérieur de la communauté de l'ÉNT.
c. Ce poste changerait et évoluerait à mesure que l'ÉNT amorce un virage culturel qui encourage la diversité, la voix étudiante, l’émancipation et le développement continu des étudiant.e.s.
d. Tout dialogue ou communications en lien avec des personnes racisées, la religion, le sexe ou l’orientation devraient être facilités par la Directrice ou le Directeur de la diversité et de l’inclusion, en particulier lorsque des difficultés sont signalées par les étudiant.e.s ou le personnel.
■ Comment le personnel et les étudiant.e.s peuvent-ils signaler un comportement oppressif d’une manière psychologiquement saine et
sécuritaire ?
■ Quelles conséquences seront mises en place pour le personnel (enseignant.e.s, coachs et toute personne travaillant avec l'ÉNT, que ce
soit à contrat ou en permanence) lorsqu’un comportement oppressif est signalé et confirmé ? Vous trouverez ci-dessous des exemples de
comportements oppressifs que l’on retrouve dans les codes de conduites.
- Code vestimentaire ou tenue vestimentaire :
Les étudiant.e.s devraient avoir la permission de porter n’importe quelle tenue (y compris la coiffure et les cheveux) qui n’entrave pas son travail. Si des restrictions vestimentaires sont envisagées, elles doivent être discutées avec l’équipe de direction (et un.e Directeur.trice de la diversité et de l’inclusion) avant la mise en place de la restriction. Les questions suivantes doivent être prises en compte :
i. Ce vêtement a-t-il une signification culturelle ou religieuse?
ii. Le vêtement restreint-il le mouvement et/ou le corps de l’étudiant.e d’une manière qui gêne le travail?
iii. L’étudiant.e est-il ou est-elle mal à l’aise? Ou est-ce que c’est plutôt le membre du personnel qui éprouve un malaise?
- Tone policing :
Le volume de la voix, les rires, les cheveux, etc. sont tous des marqueurs culturels et ne devraient pas être contrôlés par le
personnel de l'ÉNT sans consulter un.e Directeur.trice de la diversité et de l’inclusion.
e. Si l'ÉNT décide de ne pas embaucher de Directeur.trice de la diversité et de l’inclusion : quelles méthodes seront mises en place qui permettront et encourageront les étudiant.e.s à signaler les cas d’oppression et de violences racistes (grandes et petites) qui n’impliquent pas un dialogue direct avec le ou les membres du personnel pouvant être ou ne pas être impliqués?
2. DÉVELOPPEMENT CONTINU dans le cadre de la mentalité de l’étudiant.e en Premier
a. L'ÉNT n’est pas un environnement professionnel mais plutôt une école. Ceci est
une mentalité qui devrait être adoptée et accueillie.
■ Quels sont les objectifs d’apprentissage à chaque année d’étude et
comment chaque classe s’intègre-t-elle dans l’année suivante?
■ Les étudiant.e.s devraient avoir la possibilité de développer leurs
compétences à discerner l’inconfort, au lieu d’être simplement
encouragé.e.s à passer à travers sans déterminer la cause, puisque cela
peut déclencher et aggraver des traumatismes.
3. INSTRUCTEUR.TRICE.S EN TANT QUE FACILITATEUR.TRICE.S
a. Reconnaître que l'ÉNT diffère de l’environnement théâtral professionnel standard, où les interprètes changent de projet aux six semaines. Chaque classe de l'ÉNT est un groupe avec un écosystème délicat.
b. Malgré le fait que les enseignant.e.s resteront expert.e.s de leur méthodologie, ce changement signifie que les enseignant.e.s deviennent des facilitateur.trice.s plutôt que de s’engager dans une formation se basant sur l’approche autoritaire/verticale. Les enseignant.e.s doivent également apprendre des étudiant.e.s dans une relation mutuellement respectueuse et symbiotique, démontrée par l’enseignant.e. Ainsi, les étudiant.e.s seraient amen.é.s à être responsables de leur apprentissage.
c. Les enseignant.e.s doivent faire preuve d’empathie, de souci des autres et doivent s’ajuster à un langage, des méthodes, et un curriculum basés sur l’anti-oppression, afin d’encourager les étudiant.e.s à faire de même. Ceci créerait un espace sécuritaire d’apprentissage qui favoriserait l’épanouissement d’artistes résilients.
4. DIVERSITÉ AU SEIN DU PERSONNEL ENSEIGNANT
a. Il faudra exiger un changement au sein des pratiques d’embauche et de recrutement.
b. Il faudra reconnaître les pratiques d’embauche singulières, exclusives et népotistes présentes les institutions, et réévaluer les méthodes discriminatoires utilisées pour concilier ces décisions d’embauche.
c. La diversité parmi les artistes invité.e.s est également importante, mais n’a pas autant d’impact que la diversité parmi le personnel. De plus, l'ÉNT doit faire preuve d’une attention particulièrement importante quant à l’invitation d’artistes prenant parole devant les étudiant.e.s. Lorsque des invité.e.s controversé.e.s sont invité.e.s, la conversation doit être modérée et diriger vers une lutte contre la controverse contrairement à une implication passive ignorant les enjeux controversés. Le ou la médiateur.trice doit être bien outillé.e et capable d’affronter le sujet respectueusement pour montrer aux étudiant.e.s comment s’engager dans des conversations difficiles.
5. Redéfinir la VOIX ÉTUDIANTE comme étant positive
a. Les tentatives d’étudiant.e.s de protestation et l’expression de leurs préoccupations sont positives. Cette prise de parole montre que les étudiant.e.s reconnaissant qu’il y a quelque chose qui cloche et qu’ils et elles tentent d’y remédier. Ceci devrait être encouragé, en particulier de la part des groupes sous-représentés.
■ Les étudiant.e.s ne devraient pas avoir à résoudre le problème seul.e.s, mais devraient plutôt être encouragé.e.s (à partir de la deuxième année) à faire partie de la solution.
■ Les éducateur.trice.s doivent cesser de se placer au centre de la solution lorsqu’ils reçoivent des commentaires et plutôt commencer à :
- Écouter;
- Démêler la vérité présentée par le corps étudiant en approchant le problème avec cette perspective sur l’empathie : « Afin de démontrer de l’empathie envers l’expérience de quelqu’un d’autre, vous devez être disposé à le croire tel qu’il le voit et non pas à la façon dont vous imaginez son expérience. » -Brené Brown;
- Recevoir des suggestions de solutions de la part des étudiant.e.s;
- Déterminer s’il est possible de mettre en oeuvre ces solutions et proposer des solutions supplémentaires;
- En tant que communauté, déterminer les prochaines étapes et solutions.
En conclusion, j’ai lu votre lettre d’opinion concernant le mouvement BLM sur le site internet de l'ÉNT et j’ai été déçue de voir qu’il n’y avait aucune reconnaissance quant aux inconduites de l'ÉNT. On n’y trouve non plus aucun élément exploitable. Je conserve mes doutes face à l'ÉNT et son personnel quant à leurs promesses de «solidarité indéfectible» et de soutien continu tant que les communautés sous-représentées ne confirment pas qu’elles se sentent effectivement soutenues. Seuls les membres des communautés peuvent vous proclamer allié ou encore mieux, co-conspirateur. Vous ne pouvez pas vous auto-proclamer ainsi. Vous ne devriez pas émettre cette affirmation par vous-même. De plus, il m’a semblé apparent dans les deux dernières semaines que non seulement ces revendications d’allié sont fausses, mais que plusieurs membres de la communauté BIPOC de l'ÉNT se sentent rejetés, ignorés et méprisés par l’institution. J’encourage fortement l'ÉNT et son équipe de direction à inviter tou.te.s les étudiant.e.s (en commençant par tou.te.s les étudiant.e.s noir.e.s et autochtones) dans la discussion, pour donner l’opportunité aux étudiant.e.s de partager leur perspective (avec l’option de l’anonymat) et que ce dialogue soit encadré par un.e médiateur.trice professionnel.le se spécialisant dans la diversité, l’inclusion et l'égalité .
« Fais du mieux que tu peux jusqu’à ce que tu saches comment faire mieux. Quand tu sauras comment faire mieux, alors fait mieux. »
- Maya Angelou
J’espère sincèrement que l'ÉNT commencera à faire mieux, puisqu’elle ne peut nier être au courant qu’il y a un problème entre ses murs. C’est un problème que l’équipe de direction ne pourra pas régler seule. Tel que souligné ci-dessus, cela requerra un changement de culture conscient qui doit débuter maintenant. C’est maintenant le temps. Veuillez publier une réponse publique d’ici le 20 juillet 2020 dans laquelle vous reconnaissez votre responsabilité personnelle et institutionnelle. Veuillez aussi préciser lorsqu’une rencontre pour discuter des prochaines étapes (avec des représentant.e.s étudiant.e.s ainsi qu’un.e intermédiaire) aura lieu.
Sincèrement,
Lisa Karen Cox, E.A.O., M. Sc. Ed.
Artiste praticienne de théâtre et artiste pédagogue
Avec l’appui de plus de 250 membres de la communauté de l’École nationale de théâtre.
Chère population étudiante de l’ÉNT, nouvelle et actuelle,
Tout d’abord, nous vous espérons en santé et en sécurité, ainsi que vos proches, en cette période de crise sans précédent. Nous écrivons ce message 101 jours après la dernière fois que nous avons pu être rassemblés en un même endroit. Quel jalon incroyable, si on pense à tout ce qui a été vécu et accompli pendant ce temps.
Avant tout, merci
Votre résilience, votre capacité d’adaptation, votre créativité et votre fougue nous ont tellement inspirés lorsque nous avons vu vos présentations en ligne, votre implication pendant vos cours sur Zoom, la façon dont vous avez brisé le mur du virtuel lors de vos auditions et entrevues… Quelque difficile qu’ait été cette période, elle a aussi été remplie de possibilités, de potentialités et de découvertes grâce à votre engagement indéfectible envers votre formation.
Contre la discrimination raciale
Nous tenons par ailleurs à saluer le travail difficile, mais nécessaire effectué par plusieurs d’entre vous dans la foulée de l’indignation causée par la mort de George Floyd. À nos étudiant.e.s Noir.e.s, Autochtones et racisé.e.s : nous savons que cette situation outrageante est directement liée à des expériences que vous vivez quotidiennement. Nous reconnaissons le racisme systémique auquel vous faites face, la douleur, la colère et la peur que vous pouvez ressentir, et aussi la complicité de cette institution, qui a elle-même marginalisé certaines voix et cultures, et bénéficié du privilège blanc. Nous nous engageons cependant à aller beaucoup plus loin que seulement reconnaître tout cela. Comme pour la distanciation physique qu’on nous impose, cette période de soulèvements et de protestations est remplie de possibilités, de potentialités et de découvertes elle aussi, afin d’apprendre comment affronter le racisme et les injustices sociales dans nos communautés, au sein de notre école et en chacun de nous. C’est un travail complexe qui demandera beaucoup de patience, d’écoute, d’apprentissage et de compréhension, mais nous sommes déterminés à l’entreprendre.
Inventer le théâtre de son époque
L’École a été fondée il y a soixante ans à une période de profonds changements sociaux, avec la mission de créer le théâtre de l’avenir. Songez aux élèves de ces premières cohortes – des artistes comme Jean-Luc Bastien, Monique Rioux ou August Schellenberg –, qui étudiaient dans nos murs à l’ère de la Révolution tranquille et de la guerre du Viêt Nam, et qui s’appliquaient à imaginer le théâtre de leur temps. Vous ÊTES les artistes qui concevrez le théâtre de maintenant, un théâtre neuf qui saura rassembler les gens après le chaos et la tourmente. Nous promettons de vous appuyer dans votre parcours créateur et dans votre apprentissage, en explorant avec vous de quelle façon notre art peut survivre et s’épanouir même pendant les moments difficiles. On ne peut pas attendre passivement un « retour à la normale »; il faut contribuer à façonner la nouvelle « normalité ». Nous croyons à un théâtre qui parle au présent, et nous nous engageons à explorer cette voie tout en plaçant la sécurité de notre communauté au premier plan.
Une rentrée adaptée
Dans les semaines qui viennent, nous allons travailler fort afin de vous tenir informé.e.s des plans et ajustements qui seront mis en place pour la prochaine année scolaire. Le présent courriel vise à commencer à détailler notre processus de planification, et à partager avec vous certains des enjeux complexes auxquels nous sommes confrontés. Au fil des semaines, nos communications deviendront plus concrètes, mais nous voulons dès maintenant travailler en toute transparence et collaborer avec vous, pour que nous soyons bien équipés pour recommencer à travailler tous ensemble dès que possible de façon sécuritaire.
Comme vous pouvez l’imaginer, les membres du personnel ont travaillé extrêmement fort – et continuent à le faire – pour réaliser la mission quasi impossible de planifier votre formation dans un contexte qui change sans cesse. Nous prenons donc le temps ici, également, de reconnaître le travail que toute l’équipe a réalisé dans ces circonstances incroyablement difficiles. Ce qui suit est complexe, et nous vous demandons de prendre le temps de le lire avec attention. Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Portez une attention particulière aux éléments en caractère gras.
Ce courriel fournira des informations concernant les sujets suivants :
- Planification de la réouverture
- Soutien aux élèves
- Accessibilité
- Prochaines étapes
- PLANIFICATION DE LA RÉOUVERTURE
- Toutes les planifications sont basées sur les directives de santé publique mises en place par le gouvernement du Québec. Un protocole de sécurité rigoureux devra être respecté en tout temps.
- Nous partons du principe que tous les élèves seront présents cet automne pour poursuivre ou pour commencer leur formation, et ce, dans les deux sections.
- Tous et toutes devraient être à Montréal et prêts à commencer l’année scolaire le 1er La date de début des cours sera communiquée sous peu.
- Nous élaborons un calendrier de formation qui priorise un maximum de flexibilité pour pouvoir s’adapter à d’éventuelles fermetures, selon une formule hybride comportant une partie de travail en présentiel et une partie en ligne. Nous étudions aussi de quelle façon l’horaire peut être allégé afin de convenir à cette nouvelle formule.
- Nous considérons la possibilité de devoir allonger l’un ou l’autre ou les deux semestres afin de s’adapter à toute circonstance imprévisible ou autre fermeture. La date de fin de l’année sera confirmée bientôt.
- Les élèves qui ont des préoccupations de santé graves relatives à la COVID-19 (ex. : immunodéficience) sont prié.e.s de communiquer immédiatement avec leur directeur ou directrice de programme afin d’en discuter.
- Le bureau des admissions fermé du 19 juin au 10 juillet. Après cette date, vous pourrez faire vos demandes relatives aux attestations et aux confirmations. Vous recevrez également votre accès à Chronos, notre portail étudiant, où les nouveaux élèves peuvent télécharger leur lettre officielle d’admission, et où tous et toutes peuvent accéder à leur contrat étudiant et aux formulaires d’information médicale.
- Plus d’informations suivront pour les étudiants internationaux.
ACTIONS :
- Prenez contact immédiatement avec votre directeur ou directrice de programme si vous avez des préoccupations de santé graves.
- Commencez à faire les planifications nécessaires afin d’être présent.e et disponible à l’École à partir du 1er septembre 2020.
- Assurez-vous d’avoir un ordinateur et une connexion Internet adéquats pour entreprendre une partie de la formation en ligne.
- SOUTIEN AUX ÉLÈVES
- Nous reconnaissons la nature changeante et difficile de la crise. Nous travaillons donc à garantir la sécurité et le bien-être de tout le corps étudiant et des membres du personnel.
- La lutte contre le racisme, l’équité et l’accessibilité sont au cœur de notre engagement pour assurer le bien-être de notre communauté.
- Nous annoncerons un programme d’aide financière offert à tous les élèves, lequel visera entre autres à alléger le fardeau des frais de scolarité et à offrir un accès gratuit aux services de soutien améliorés pour la santé mentale et physique.
- Nous vous enverrons bientôt un questionnaire pour mieux évaluer vos préoccupations et déterminer quelles autres formes de soutien devraient être mises en place.
- La section FAQ de notre site web (https://ent-nts.ca/fr/covid-19-mises-a-jour) sera mise à jour au fur et à mesure avec plus d’informations.
ACTIONS :
- Répondez rapidement au questionnaire qui vous sera envoyé.
- Consultez la page FAQ et envoyez vos questions à votre directeur ou directrice de programme.
- ACCESSIBILITÉ
- La formation aura lieu aux deux pavillons (5030, rue Saint-Denis et Monument-National).
- Lors du premier semestre, des travaux de rénovation seront en cours au 5030, rue Saint-Denis afin de construire un nouvel ascenseur pour rendre tous les étages de l’Annexe accessibles. Les travaux commenceront en juillet. Ceci fait partie d’un plan continu pour l’accessibilité, qui inclura plus d’études et de travaux dans le futur.
ACTION :
- Les nouveaux étudiants doivent se familiariser avec la localisation des deux pavillons.
- PROCHAINES ÉTAPES
- Les protocoles de santé et de sécurité complets seront annoncés dans les semaines à venir.
- Vous recevrez un nouveau contrat étudiant qui tiendra compte des ajustements en cours.
- Vous recevrez bientôt l’information concernant le programme d’aide financière.
ACTION :
- Vérifiez fréquemment vos courriels pour être au courant des mises à jour importantes.
En quelque sorte, ce message ne marque rien de moins que le début d’un nouveau chapitre pour l’École nationale de théâtre. Nous avons hâte de vous (ré)accueillir à l’École, d’apprendre ensemble comment se développer de façon sécuritaire au cours des prochains mois, et de rêver le théâtre résilient et essentiel de demain.
Merci,
Gideon, Frédéric et Alisa
Chers membres de la communauté de l’ÉNT,
Nous vous écrivons aujourd’hui afin d’exprimer notre profonde tristesse, notre colère et notre indignation face aux incidents racistes qui continuent d’affecter la vie d’un trop grand nombre de membres de notre communauté et de citoyens dans le monde.
Notre tristesse est de savoir que cette violence n’est pas éphémère. Elle est établie historiquement et reflète des régimes axés sur des abus de pouvoir et une oppression qui ont des répercussions sur la vie de millions de personnes chaque jour.
Notre colère et notre indignation viennent de la constatation que le changement se produit trop lentement. Dans les rassemblements et les manifestations, partout au pays, dans l’ensemble des États‑Unis et ailleurs, des voix dénoncent l’injustice permanente, mais ce n’est pas la première fois que nous les entendons. Parmi des myriades de mouvements œuvrant au changement social, la Première Nation Wet’suwet’en et le mouvement Idle No More ont fait entendre des voix dans la lutte. Et pourtant, nous revoici au même point.
Nous écrivons aujourd’hui afin d’exprimer notre solidarité indéfectible avec les étudiants, les artistes-enseignants, les leaders artistiques, les employés et les membres de la communauté de l’ÉNT, Noirs, Autochtones ou de couleur (BIPOC). En tant qu’institution nationale d’enseignement et d’expression artistique, nous sommes déterminés à vous appuyer dans la lutte constante pour la justice. Nous nous engageons à continuer de faire place aux voix et aux corps noirs ou de couleur sur scène et autour, dans toutes les formes d’expression artistique. Nous continuerons à prêter l’oreille et à agir afin de fournir les ressources et les outils qui vous aideront à faire entendre votre voix, et de vous aider à faire ce que les artistes font de mieux : rapprocher nos communautés lorsqu’il s’agit de faire un deuil, de célébrer, de transformer, de réfléchir et, par‑dessus tout, d’évoluer.
Nous espérons que, où que vous soyez, vous êtes en santé et en sécurité, autant mentalement que physiquement.
Nous sommes à vos côtés, en solidarité et dans l’action.
Black Lives Matter.
Gideon, Alisa et Fred